Amadou Koumé, mort au commissariat du Xe, assassiné par la police ?

La mort de Amadou Koumé a fait la une des médias cette semaine une nouvelle victime des pratiques policières d’étranglement, il serait mort entre les mains de la police il y a déjà plus d’un mois et demi, la justice ayant tenté de garder l’affaire secrète.

L’homme âgé de 33 ans et papa de deux enfants est décédé au commissariat du 10ème arrondissement de Paris le 5 mars dernier, « Il n’était manifestement pas bien, détaille une source judiciaire. Quand les policiers ont voulu le menotter, il s’est débattu. Ils ont dû procéder à une manœuvre d’étranglement pour lui passer les menottes. À l’arrivée au commissariat à 0 h 25, ils se sont rendu compte qu’il était amorphe. Le Samu a tenté de le ranimer, en vain. » ont commenté les enquêteurs concernant cette affaire qui devrait être comme souvent requalifiée en homicide involontaire.

« On ne sait pas comment il est mort. Le matin de son décès, il a fallu que je passe trois appels à l’IGPN et que j’implore la personne au standard pour enfin obtenir des informations sommaires. Au téléphone, on m’a dit qu’il avait été transporté couché dans le fourgon et qu’il était mort à 0 h 30. En découvrant l’acte d’état civil, j’apprends que son décès n’a été déclaré que deux heures plus tard. Je me demande si on ne veut pas nous cacher quelque chose. » s’est indigné Habi, la grande sœur de la victime. Lors de l’identification du corps à l’Institut médico-légal les membres de la famille se sont aperçus que Amadou Koumé avait une plaie au visage.