Mac Tyer “dans les quartiers l’arrogance de Zlatan Ibrahimovic, Lavezzi et Ménez plaît”, l’ancien rappeur du groupe Tandem accordé une interview au site le10sport pour la promotion de son dernier projet “Banger vol.1”, il a notamment donné son avis sur le Football et sur le joueur Arsenal, Abou Diaby qui a grandi dans son quartier.
Tu sors « Banger » vol. 1. Quel est le concept de ce nouvel album ?
Banger signifie « gros son », c’est-à-dire tous les morceaux dynamiques qu’on aime écouter pour se donner de l’énergie. Là il s’agit du volume 1 parce que j’ai envie de développer tout un projet autour de cette musique stimulante, qui donne la pêche.
Tu as grandi à Aubervilliers. Devient-on naturellement supporter du PSG quand on découvre le foot en Seine-Saint-Denis ?
Non, pas du tout. Quand j’étais jeune, il y avait autant de supporters de l’OM que du PSG dans mon quartier. Mais depuis que le Qatar a investi, le PSG fait clairement l’unanimité ! (sourire). La banlieue est ambitieuse et elle aime rêver. Ce nouveau PSG, très ambitieux, correspond à l’état d’esprit de la banlieue. Aujourd’hui, il y a une identification au club qui n’existait pas avant. Maintenant, il y a des « cailleras » au PSG comme : Lavezzi, Ibrahimovic, Ménez, etc. Leur arrogance, ça plaît dans les quartiers.
Et plus jeune donc, t’étais PSG ou OM ?
Moi j’étais supporter du PSG. Un joueur m’a fait aller au Parc des Princes, c’est Georges Weah ! Avant je m’y intéressais de loin mais lui c’était un magicien. Je voulais voir ça de mes propres yeux et grâce à lui j’ai découvert toute une équipe avec Valdo, Ginola, etc. Puis, après cette équipe de stars, je m’en suis détaché. Il me manquait un joueur pour m’identifier. Mais là, depuis deux, trois ans, c’est revenu (sourire).
Dans un de tes morceaux, tiré de l’album « Untouchable », tu dénonces le racisme qui pouvait régner à l’époque au Parc des Princes par cette phrase : « Fuck les Boulogne Boys, Vive le PSG ! ». C’est quelque chose que t’as vécu personnellement ?
Bien sûr. Quand j’allais voir le PSG à l’époque de Weah, on n’était jamais tranquilles. Quand le match était terminé, il fallait rentrer vite sinon tu pouvais y passer ! Je trouve dommage que les associations de supporters n’existent plus mais celle des Boulogne Boys, je m’en passe très bien !
Y a-t-il un joueur de ton quartier, à Aubervilliers, qui a percé dans le milieu professionnel aujourd’hui ?
Quand on jouait en bas de la cité, Abou Diaby nous regardait sur le côté. Il venait avec son frère, Yaya, qui était encore plus fort que lui pour nous d’ailleurs. On pensait que c’était lui qui allait percer… Mais finalement c’est Abou qui est devenu pro. On l’a vu grandir, partir en centre de formation puis construire sa carrière…
Une carrière malheureusement jalonnée de blessures. Cette saison, Abou Diaby a encore très peu joué avec Arsenal. Est-il capable de s’en relever et de participer au Mondial 2014 avec les Bleus ?
Oui, c’est certain ! Il s’est déjà relevé de nombreuses blessures. Et surtout, il vient de chez nous. On a une mentalité de guerrier et Abou il a ce truc ! Là il travaille pour revenir et je sais qu’il en est capable !
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Mac Tyer dans Le 10 Sport, actuellement en kiosques.
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