Nekfeu avait déjà fini 2 albums qu’il a annulé !

Nekfeu avait déjà fini 2 albums qu'il a annulé !

Nekfeu a rencontré Le Parisien pour parler de son album solo en préparation dont la sortie dans les bacs est prévue pour le courant de l’année 2015, « J’avais fini deux albums que j’ai supprimé. Depuis j’ai évolué donc je suis reparti de zéro pour le troisième… Le rap c’est une poésie orale, Il n’y a pas de règles écrites… » a déclaré le rappeur du groupe 1995 lors de cette interview.

Quelle avancée depuis ces trois années ?

Nekfeu : En solo tu perds certaines contraintes que tu as en groupe, tu es plus libre, et ça va se ressentir dans mon album. J’essaye de clôturer la période où je parlais de lifestyle d’ado. On voit déjà cette évolution dans l’album Jeunes Entrepreneurs qu’on a sorti avec l’Entourage. Plusieurs chansons changent de celles plus classiques qu’on faisait au début, c’est le cas de Bal masqué, ma chanson préférée de l’album.

Comment écrivez-vous vos textes ?

Les idées me viennent quand je marche ou quand je fais du vélo. Je sais que ça ne fait pas très «gangsta» mais du coup je fais un maximum de trajets à vélo. Parfois je m’enregistre quand je suis à pied, sinon je tape tout quand je rentre. Je m’inspire aussi de ce que je lis. Je surligne les phrases qui m’intéressent et je les garde. J’ai plein d’idées en vrac sur des documents, le plus dur c’est de les mettre en forme. Quand j’écris j’arrive pas à rester en place, il faut que je bouge, que je fasse les cent pas.

Qu’est ce qui est le plus difficile pour créer cet album ? Le temps, les projets dans tous les sens ?

Le temps, c’est pas un problème. On a de la chance, comme on est indépendants, on n’a pas de pression de ce côté-là. Le plus dur c’est la construction des morceaux. J’ai presque trop de matière, mais le rap c’est une poésie orale. Il n’y a pas de règles écrites, tu te fais tes propres contraintes toi-même. Personnellement je fais super attention aux techniques rythmiques. Par exemple si je dis : « Rien ne peut arrêter mes rêves, mon art est éphémère », en langue française c’est pas forcément une figure de style mais en rap ça sonne bien. Au niveau rythmique, Jacques Brel était incroyable.

Dans le genre, en rap, Booba c’est un dieu. Mais bon, certains rappeurs font attention à ces procédés, d’autres pas, et pourtant le résultat est là quand même. Comme la construction des morceaux me prend le plus de temps, sur scène je m’éclate, c’est un moyen de décompresser.

La vérité concernant certaines idées reçues sur le rap ?

Beaucoup de gens pensent que le rap est plat, qu’il se fait sur une note, c’est faux. En rap il y a deux choses qui comptent : ton texte et la façon dont tu le dis. Il faut appuyer certaines notes, et un bon flow pour sublimer ce que tu veux dire. En parlant de bon flow, Boby Lapointe était déjà pas mal pour l’époque ! C’était un précurseur, le seul truc chiant c’est qu’il essayait de chanter ses textes (rires).

Comment ça va se passer pour vous sur scène en solo ?

Pour ma tournée, il y aura quand même mes « frères » du S-Crew sur scène. Le S-Crew c’est une partie de moi, je les connais depuis toujours. C’est quand même dingue ce qu’il nous arrive : on est amis depuis toujours, on a percé ensemble…

Vous avez déjà fait des festivals à l’étranger, des featuring avec des Anglais, pensez-vous pouvoir vous exporter un jour ?

Je sais pas, on verra bien. En rap la barrière de la langue est quand même importante. Mais jouer dans des coins francophones comme la Belgique, la Réunion, le Québec, c’est génial. Un de mes meilleurs souvenirs de concert, c’était à Montréal : on était au bout du monde devant un public incroyable qui parlait la même langue que nous… Si on arrivait déjà à jouer à Londres où à New York grâce à la communauté française, ça serait énorme. (LeParisien.fr)

3 COMMENTAIRES

  1. Merci les anciens, de me donner l’inspiration, car j’ai bien pompé.
    (petit message qu’il avait à ajouter)
    PAIX

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