Soprano : « Dans l’album de Lacrim, il y a des morceaux que j’écoute en boucle », quatrième et dernier épisode de la websérie consacrée à Soprano. Ce dernier parle de l’évolution de son acolyte Alonzo et de son épanouissement musical. «Il est à fond dedans parce qu’il y a eu de la motivation. Des mecs comme Kaaris (qui) sortent, Alonz’ il est content , que ça marche.» Le style de rap que pratique Alonzo vend ce qui le met en confiance dans son travail sur son propre projet.
Cette dernière année Jul, également originaire de Marseille a explosé. Même si il ne l’a «jamais vu» , Soprano voit cette explosion d’un très bon oeil. «Je suis content parce que c est un passionné.(…)Quand on m’a raconté comment il faisait ses disques c’est hallucinant. En 1 an ce qu’il a fait c’est impressionnant moi je respecte» déclare l’artiste.
De plus, Soprano nous apprend que son label dont il était le patron depuis une dizaine d’années s’apprête à fermer ses portes ; la rentabilité de celui ci n’était pas acquise. «Il faut de l’argent qui rentre. Quand les albums de Red-K sortent et que tu n’as pas un franc succès et qu’il n’y a rien qui est rentré c’est sur qu’à un moment donné c’est un peu difficile. Pareil pour Révolution Urbaine» justifie Soprano.
D’après Soprano, le buzz est très important aujourd’hui : «Aujourd’hui on est dans une industrie au buzz, si tu mets pas de buzz tu sors pas de disques.» Le rappeur va plus loin et ouvre un autre débat celui du soutien du public. «Le public se plaint qu’ il y a beaucoup de rappeurs qui chantent mais le problème quand il y a ceux qui rappent il n’y a aucun soutien.»
La raison selon lui ? «Le buzz s’accompagne à de l’entertainement, on commence à devenir comme les Etats Unis. Quand j’écoute l’album de Lacrim il y a des morceaux que j’écoute en boucle parce qu’ils sont plus entertainment».
Il appuie sa thèse en citant l’exemple de Kaaris. «Kaaris il y avait un buzz c’est rap dur il n’y a pas de Soprano ou de Gimesque mais il cartonnait avant que la radio le rentre, ça veut dire qu’à un moment donné le public a soutenu ce style de rap. Si c’est la morale ou le conscient qui ferait vendre des disques, tous les rappeurs feraient du rap conscient.»