Difficile de trouver un équivalent à Fik’s Niavo dans le milieu très “ouvert” du Rap. A l’époque où Fik’s a grandi, le Rap n’était pas donné à tout le monde. C’était un art réservé aux écorchés vifs et philosophes sortis des halls d’immeubles. Un art qui à l’instar de tout le mouvement hip-hop était là pour dénoncer les extrémismes dans lesquels s’enfermaient le Rap avec ses quartiers. Mais depuis les bars à chichas ont ouvert, les boites diffusent du Rap, le Hip-Hop a évolué vers la Pop. Et les Cassandre d’hier ont laissé place aux bimbos aux teint de clémentine d’aujourd’hui. C’est triste à dire mais tous les grands cadors de l’époque, Kool Shen, Akhenaton, et bien d’autres mettaient en garde pour cette vulgarisation à l’extrême du message véhiculé par la musique. Ils avaient raison. Le Rap aujourd’hui est une énorme machine qui génère beaucoup d’argent mais qui ne veut plus rien dire.
Pourquoi revenir la dessus ? Car comme il le dit lui même Fik’s Niavo n’est “pas là pour le buzz”. Proposez lui en tant que représentant légitime des quartiers d’interpeller un candidat à la présidentielle. Il refusera catégoriquement. Il ne cherche pas à être connu mais à faire de “l’edutainment”. Eduquer grâce à sa musique ces enfants qui lui ressemblent. L’homme n’est pas seulement rappeur, il est très engagé dans la vie associative, et intervient régulièrement dans les médias. Il est même l’auteur d’un Documentaire “Allo Marianne bobo” qui a beaucoup fait parler. Son E.P “Jeunes Vétérans 2.0” est un véritable succès d’estime.
Dans “Je Rappe”, un extrait de cet opus, il chante en acapella et donne sa vision très noire de la société dans laquelle.
“Feuille Blanche, Encre Noire” sera le nom de l’album disponibles début 2018. Son Ep “Derniers Maux” sera dispo dès la rentrée 2017.