Sofiane avait fait sensation l’année en bloquant une portion d’autoroute pour le tournage de son clip Toka et pour le tournage de Pégase, le parquet de Bobigny a requis ce lundi 3 mois de prison ferme à l’encontre du rappeur français.
La justice reproche à Fianso d’avoir « entravé la circulation » à 2 reprises au mois d’avril 2017 avant la parution de son album « Bandit saleté » certifié Disque de Platine. Le rappeur Fianso « regrette terriblement » d’avoir bloqué l’autoroute A3 pour un clip a expliqué son avocat au journal Le Parisien.
Sofiane avait d’abord bloqué l’autoroute A3 le 6 avril 2017 lors du tournage du clip « Toka » et il avait ensuite dans la cité des 3 000 d’Aulnay-sous-Bois pour le clip de « Pégase » réuni une centaine de figurants le 24 avril 2017.
Devant le tribunal correctionnel, Sofiane a affirmé que tout était « improvisé » : il devait tourner dans une cité de Bobigny et, coincé dans un embouteillage, avait eu la « mauvaise inspiration » de demander aux voitures de l’équipe de s’arrêter et de « commander aux cameramen de commencer à tourner ».
« J’en prends l’entière responsabilité », explique le rappeur français. Quatre autre prévenus comparaissaient avec lui, dont 2 avaient masqué leur plaque d’immatriculation lors du tournage. « Donc tout ça est parfaitement prémédité », déduit la présidente. Quand elle relève que le clip a rendu le rappeur célèbre, Sofiane évoque plutôt « des critiques négatives », un « bad buzz » qui « joue contre moi ».
Pour la procureure le rappeur a voulu « se faire un coup de pub » et le « trouble à l’ordre public se poursuit car il est diffusé sur internet » au risque de faire des émules, Elle requiert 4 mois de prison avec sursis contre Sofiane et entre 3 mois avec sursis et 5 mois ferme contre ses co-prévenus.
Ensuite Sofiane comparaissait seul pour le tournage du clip du morceau « Pégase », dans lequel il déambule au milieu de la chaussée entouré d’une centaine de figurants. Il conteste toute « entrave à la circulation », expliquant qu’il était dans la cité afin de tourner des plans et s’était trouvé dépassé par l’« affluence » déclenchée par sa soudaine popularité.
« Quand Mariah Carey sort du (palace) George-V et se retrouve avec une foule qui entrave la rue, on vient pas la chercher parce que quelqu’un est tombé du trottoir », lâche-t-il.
Pour la procureure, le rappeur s’est vu « au-dessus des lois juste pour faire un nouveau buzz » quelques jours après le précédent, elle a donc requis 3 mois de prison ferme et 4 500 € d’amende, les décisions seront rendues le 5 février 2018.