A l’occasion de la sortie imminente de son nouvel album ”VIème République”, Jok’Air s’est longuement confié à Mehdi Maïzi dans LE CODE sur Apple Music, il fait le bilan de ”Jok’Chirac” – son album sorti pendant le 1er confinement-, il évoque son statut actuel dans le rap français, son engagement, dénonce le business du featuring, il parle de la MZ et de sa dépression quand le groupe se sépare, de sa collaboration avec Soso Maness, de ses références rap US et français et de plein d’autres sujets comme l’influence qu’ont Booba et Mac Tyer sur sa musique.
« A l’époque, les mecs qui m’ont amené vers le rap français, il y avait Booba, Mac Tyer. Mac Tyer aussi, qui a ramené beaucoup ce délire. Cette vraie trap ! Parce que des fois, sans vouloir manquer de respect à Kaaris, on parle de « Or Noir », premier album trap de rap français. Non, moi je dirais « Le Général”, 2006, je crois? » a expliqué Jok’Air à propos de ses influences dans le rap français lors de cette interview.
« Il y a un symbole fort parce que je suis quand même une voix. Je suis un mec de cité Chevaleret, bâtiment 5. Et j’ai la chance qu’on puisse m’entendre. Je suis souvent entouré de gens qui ont des convictions, qui ont des choses à dire. Moi aussi. Et si je peux être, entre guillemets, le porte-parole de ces gens-là, j’y vais !J’y vais à la rockstar ! » a également déclaré Jok’Air au sujet de son nouvel album avant de poursuivre, « Tu m’aimes ou tu ne m’aimes pas ! C’est-à-dire, je prends position, soit tu es avec moi, soit tu es contre moi. Si tu es contre moi, je n’en ai rien à foutre. Si tu es avec moi, je vais t’aimer. Et c’est ça. Moi, je ne demande pas l’amour de tout le monde. J’en ai rien à foutre que tout le monde m’aime. Mais il faut quand même y aller, quand tu as quelque chose à dire, tu le dis. Moi, je suis là pour apporter de la positivité, tu vois ? Je prône que l’amour ».
« Moi, pour ma part, je suis un mec, aujourd’hui en 2020, j’ai du mal à demander des collaborations. C’est à dire qu’il y en a pour qui la musique, c’est du business. Ça veut dire que tu vas vouloir faire un morceau avec eux, ils ne vont même pas écouter ta manière de faire la musique, ils vont regarder directement tes chiffres streaming, tes chiffres, etc. » a-t-il également commenté à propos du ‘business’ des featurings avant de conclure.
« Et tu peux être le rappeur le plus nul du monde, mais si tu fais 10 millions de stream par mois, on va te sucer la bi*e et tu seras sur tous les plus gros projets. Mais tu peux être le rappeur le plus talentueux de ouf, si tu fais 100 000 stream par mois, c’est pas bon pour toi. Mais moi, je suis ce genre de mec, j’écoute ton son, je kiffe sur oit, c’est fini ! Et je vais donner du meilleur de moi pour qu’on fasse une belle musique, tout simplement ! Et parce que je sais qu’elle va rester, cette musique ! Peu importe que tu sois connu ou pas connu, une musique, ça reste. », regarder l’interview entière Music Apple.