Alonzo était de passage dans « Le Code » sur Apple Music pour l’interview vidéo de la semaine, par Mehdi Maïzi. Six années après le premier volet, le rappeur marseillais est de retour avec deux nouvelles mixtapes le 26 mars, « Capo Dei Capi, Volume 2 » et « Capo Dei Capi, Volume 3”, découvrez cette interview avec un des rappeurs les plus endurants du game qui s’est notamment exprimé longuement sur la compilation de 13’Organisé de Jul sorti l’année dernière regroupant une cinquantaine de rappeur Marseillais.
Dans son long entretien avec Mehdi pour LE CODE, Alonzo raconte comment Jul a réussi à réunir tout le monde pour 13’Organisé, il revient sur l’évolution de sa carrière solo, il parle de sa collaboration avec SCH, de ses feat. avec Imen Es et Franglish, de sa vision du milieu du rap français et de ce qui a changé, il cite les rappeurs qui l’ont le plus influencé.
A propos de 13 Organisé : « Quand Jul nous appelle pour nous dire que justement, il voulait faire un projet où il voulait réunir tout Marseille, je me suis dit, « Wow ! Comment il va faire ? » Les planning de tout le monde. Les nouvelles générations, les anciennes générations. Je suis arrivé en studio. Sincèrement, c’était magique, c’était incroyable. Tout le monde au même niveau, il n’y avait pas de « stars ». Personne n’exigeait des choses. Tout le monde était là pour le projet. Chacun mettait du cœur à l’ouvrage et je pense qu’on le ressent. J’ai trouvé ça très enrichissant et phénoménal. Sincèrement« . « Quand on a commencé le projet, et jusqu’à maintenant il existe, d’ailleurs : on a un groupe WhatsApp. Et il y a tous les rappeurs ! Les plus jeunes qui commençaient à parler aux plus anciens. Et ça envoie des couplets sur le WhatsApp ! L’ambiance, elle est magnifique. Moi, ça m’a fait du bien ».
« J’avais déjà collaboré pratiquement avec tout le monde et je connaissais tout le monde. Mais justement, il y avait énormément de personnes qui ne se connaissaient pas. Le feeling, il est bien passé. Il y a des artistes comme, par exemple, Fahar, de Puissance Nord. Pour les gens qui connaissent, c’est un groupe phare de Marseille. Quand il se retrouve à collaborer sur le titre, « Je suis Marseille » avec Akhenaton, ils n’avaient jamais fait de collaboration ensemble. C’est des trucs… c’est des trucs magiques ! ».
« Je pense que ce n’est pas n’importe qui, qui peut réunir autant de personnes. Aujourd’hui, un artiste modeste comme Jul, je pense que c’était vraiment à lui de réunir toutes ces générations, tous ces rappeurs-là. Il a très bien fait. Il a donné énormément de respect à tout le monde et tout le monde en est content. Là, tu vois, sincèrement, on se pousse tous ! Grands, petits. Le moindre clip qui sort, comme je te disais, dans le groupe WhatsApp, ça envoie le teaser et tout le monde partage. C’est incroyable. Franchement, on peut appeler ça un nouvel âge d’or« .
A propos de l’évolution de sa carrière solo : « J’ai eu un succès d’estime sur mes deux premiers disques. Ils n’ont pas rencontré le succès commercial, parce que je pense que j’étais éparpillé. À moi seul, je voulais faire ce que je faisais avec mon groupe. Et c’était compliqué. Je me suis regardé dans le miroir, je me suis dit, « Kassim, tu occupais un poste dans les Psy 4 de la Rime, on t’aimait pour ça ! Fais-ça ! »La rue, le quartier, c’est ça ! C’est, comme je le dis à chaque fois, « Le Son des Bandits », première phrase c’est : « Braquage vocal, à visage découvert ». C’est le premier single, avec quoi la France nous découvre ».
« Alors, bien sûr, je pense savoir écrire. J’ai de la profondeur sur certains titres. Mais on m’a connu « rue ». Donc, comme tu disais, en 2010, je me suis dit, « Kassim, fais ce que tu sais faire de mieux ». Et je t’avoue que l’album « Règlement de Comptes », que j’appelle l’album de la revanche. Il a été facile à faire ». Les rappeurs qui l’ont le plus influencé dans sa carrière : « Lino, il m’a fait mal à la tête ! Le Rat Luciano ! Lunatic. Ils m’ont fait mal à la tête ! La Cliqua ! ».