Jul a bousculé la musique française affirme L’Algérino

Jul a bousculé la musique française affirme L'Algérino

Selon L’Algérino, Jul a révolutionné la musique française !

Lors de sa dernière interview dans Le Code de Mehdi Maïzi, L’Algérino a fait l’éloge de son compère Jul qu’il a invité sur son dernier album pour le single Sapapaya avec SCH que les trois rappeurs ont d’ailleurs clippé par la suite.

Le J a “créé un nouveau son” et “bousculé la musique française”

“Jul, quand il est arrivé en 2014, il a bousculé la musique française. Il a bousculé le rap et la musique en général.” explique L’Algérino à propos de Jul dans cet entretien et de ce qu’il a apporté au rap Marseillais que le J a mis en lumière selon lui : “Il y a un son qui a été créé. C’est devenu plus minimaliste et plus efficace, donc il y a une couleur musicale.”.

Après avoir complimenté Jul, L’Algérino a ensuite relevé le fait que l’OVNI du rap français a influencé des nombreux rappeurs, “Il y a même des accords précis qui sont souvent réutilisés. Et même chez plein d’autres rappeurs. Et tout ça, ça bouscule la musique, ça influence d’autres artistes, ça peut m’influencer moi. Ça peut influencer SCH. Soso Maness, Alonz’, Sopra.”.

L’Algérino s’est confié sur la façon de faire des tubes : “En vrai, maintenant, tout le monde sait faire des hits. Enfin, des hits… entre guillemets. Tout le monde sait faire des morceaux efficaces. Pré-refrain, refrain, couplet. Voilà, il y a des recettes. Mais pour que ce soit un hit et un banger, il faut que le titre, il soit fou. “Sur la tête de ma mère”, c’était un titre fou. ”Les Menottes”, c’est un titre fou. Et là, je m’adresse aussi aux puristes du rap. Moi, je suis de l’école où on fait de la mélancolie. On écrit des textes et tout. Ça, c’est super, super facile.”.

“Faire des hits, c’est très, très, très, très dur. Ce n’est pas donné à tout le monde et c’est un carambolage de plein de choses et de lâcher-prise en studio, etc. Et je le redis, c’est plus dur de faire des hits que de faire des morceaux de rap. Sans prétention, si tu veux venir un peu avec moi en studio, on peut t’en faire 2, 3 dans la journée… où on raconte des choses…”.

“Mais j’appelle ça des fois – c’est pas pour dénigrer, t’as vu – mais quand je discute avec mes amis rappeurs, qui me font écouter certains titres et tout, moi, j’attends tout le temps l’originalité et le truc de fou, tu vois ? Et je dis, c’est facile de compiler des vérités en les faisant rimer sur des beat boom bap avec un piano et des accords qui touchent.”.

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Tous les rappeurs font des clubs et les chichas !

Il s’est ensuite expliqué sur le fait d’avoir été l’un des instigateurs des showcases rap dans les clubs : “Les rappeurs ne jouaient pas en club et moi, j’ai commencé à jouer en club à partir de 2009. Et je m’en rappelle, que dans le milieu du rap, ça se moquait un peu. “Ouais, mais de toutes façons, il fait les boîtes de nuit, il fait les chichas”. Donc ça dénigrait un peu. Mais frérot, je ne passais pas en radio. Je ne passais pas en télé. Va monter une tournée avec tout ça, alors que j’avais vraiment des choses à dire et des albums à défendre. C’était impossible.”.

“Mais j’entendais mes sons dans toutes les voitures. Je me suis dit, “Attends. Il faut aller chercher ce public-là.” Et avec les petits bouts de ficelle, on a bricolé. On les voyait, les gens, ils étaient en club. C’était plus facile de se booker en club et en chicha. Et finalement, après, ça a inspiré plein de rappeurs. Tous les rappeurs font des clubs et les chichas ! C’est une vraie économie, maintenant. On ne va pas se mentir. Et oui, j’étais un peu l’instigateur de tout ça dans ces années-là.”.

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Ça a été vraiment, vraiment dur pour moi

L’Algérino s’est aussi exprimé sur ses années de galère avant de percer dans la musique: “Ça a été dur. Ça a été vraiment, vraiment dur pour moi. Je faisais déjà de la musique mainstream que tu pouvais bastonner en radio facilement. Et oui, au début, j’ai galéré. Je ne sais pas pourquoi, il y a eu des rappeurs qui ont eu plus de facilités que moi, qui passaient en radio. Moi, tu sais, j’ai presque 3 milliards de vues sur ma chaîne. Mes hits qui sont passés en radio, il y en a quoi ? Il y en a 2, 3. Pas plus. Tu vois, c’est… On va dire, par rapport aux autres, c’est presque limite de l’injustice.”.

“À l’époque, on me disait que c’était par rapport, peut-être à mon blaze. Tu vois ? L’Algérino. L’Algé. Alors que voilà, moi, ma musique, elle n’est pas fermée. C’est un beau pseudonyme. Je me régale à le porter. Ça représente mes origines, etc. Mais ma musique, elle rassemble les gens, elle n’est pas là pour les diviser. Peut-être que les gens avaient un petit blocage avec…. Quand tu regardes ce qui se passe à la télé, il n’y a que ça à la télé.”.

“Voilà, on peut mettre tout le monde dans le même sac. Mais ouais, j’ai galéré. J’ai galéré chaud, j’ai pas honte de le dire. Je le dis même droit dans les yeux. Oui, je n’ai pas eu la même chance que tous les autres rappeurs. Je me suis battu 10 fois plus qu’eux. On ne m’a pas vraiment tendu la main. Je peux dire que oui, je ne vais pas me dire que je me suis fait tout seul, mais c’est le public qui m’a fait.”.