Que n’entend-on pas déjà se gausser tous les propagandistes de la thèse de la sous-culture pour analphabète ? Les Zemmour et affidés.
Nous pourrions déjà les voir monter sur leurs énormes chevaux à la simple vue de cette assertion.
Rap + élite dans la même phrase, ça ne fait pas bon ménage. Pourtant, la question malgré son côté légèrement provocateur n’est pas si sotte et mérite d’être posée. Le rap français est-il mis de côté car trop intelligent ?
De nos jours, la notion d’élitisme est plutôt floue. Vaguement péjorative, elle symbolise surtout l’idée de la difficulté d’accès, d’un concept réunissant sous sa bannière une certaine catégorie de gens. Ainsi la musique classique est considérée quasi unanimement comme élitiste. Inabordable pour la majorité. Cette énumération ne colle-t-elle pas au rap français ?
Premièrement, hormis pour les petits veinards qui furent bercés à ses mélodies depuis le berceau, c’est un genre assez difficile d’accès. Il est si vaste que trouver une porte d’entrée adaptée à sa personne et à ses goûts se révèle être une tache ardue. Aimer le rap quand on vient d’un autre milieu musical, c’est s’obliger à y venir petit à petit. Commencer par le côté du cercle pour s’y enfoncer.Acquérir le savoir nécessaire à la compréhension des textes. C’est rigoureusement le principe de ce qui fait une culture élitiste : quelque chose d’impossible à appréhender facilement, des connaissances impossibles à feindre.
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